Joyeux anniversaire

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je ne parlerai pas de Madame Z et de nos aventures fabuleuses. Je parlerai de lui. Lui qui m'a mené derrière ce guidon, qui m'a transmis cette passion longtemps refoulée en moi, lui, qui m'a toujours rabâché que je ne devais avoir peur de rien, qu'il fallait oser et que seule la peur d’échouer pouvait empêcher un projet d'aboutir. J'ai longtemps eu peur d'essayer mais je n'ai pas eu peur d'échouer. (ou juste un peu quand même, je l'avoue... )

C'est risqué, c'est dangereux, c'est inutile.... j'ai écouté, j'ai entendu. J'ai préféré suivre mon cœur qui me chuchotait de vivre mes rêves et j'y suis arrivée.

J'ai encore en mémoire tellement de souvenirs à moto, ensemble. Le premier, c'était une courte promenade dans notre quartier, je devais avoir 5 ans. Le dernier, c'est une ballade sur les chemins bretons, dans le magnifique golfe du Morbihan, au Port du Bono. Nous avions su saisir cet instant fugace, quand le soleil embrasse la Petite Mer. Insouciants, nous ne nous doutions pas un instant qu'il s'agissait là de notre dernière chevauchée ensemble.

Il aimait tant "enrouler du câble". C'était une de ses expressions favorites.  

Quand il ouvrait la porte du fameux garage, son visage n'était pas le même. Il était le plus heureux.

J'ai retrouvé ce mot écrit au moment de l'acquisition de sa précieuse... celle-la même dont la déchirante vente, après son décès, finança l'obtention de mon permis moto et l'achat de Madame Z.

Bon anniversaire papa. J'enroule du câble et je pense à toi.